Crise Malienne : « J’ai eu le Président Alpha Condé en direct au téléphone… Il se soucie beaucoup du Mali », dixit l’imam Mahmoud Dicko.

Le religieux qui fait tremblé le pouvoir de Bamako actuellement était l’invité de nos confrères d’Espace FM, ce lundi 22 juin 2020. Dans son intervention, l’imam Mahmoud Dicko, leader du M5RFP ne compte pas s’arrêter après les deux grandes manifestations organisées à l’espace de deux semaines. L’objectif de leurs combats est de faire partir du pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK).
Voici un extrait de son intervention…
« Pour être très franc avec vous, effectivement j’ai eu le Président Alpha Condé en direct au téléphone. On a parlé, j’ai beaucoup de respect pour lui. C’est un chef d’Etat, c’est un grand frère. J’ai beaucoup de respect pour lui et les différents chefs d’Etat. On va les écouter, on écoute tout le monde. Nous n’allons pas nous blinquer et nous braquer, non. Loin de moi, l’idée de le faire. Moi, en tant que personne seule, je ne peux pas décider de tout. C’est un mouvement d’ensemble et même populaire parce qu’il y a des leaders qui sont là mais, leurs points de vues comptent. Nous allons nous mettre ensemble pour évaluer l’offre et tout ce qui a été vu et toutes les démarches, et voir ce qui est bon pour notre pays, ce qui est bon pour notre sous-région et nous allons nous y engager. Il (Alpha Condé ndlr) se soucie beaucoup du Mali, il a démontré plusieurs fois, ce n’est pas la première fois qu’il m’a appelé pour nous demander de faire tout pour que le calme, la stabilité du Mali soient préservées. C’est la chose essentielle qu’il a demandée. Maintenant départ ou pas, c’est un autre débat. C’est le peuple du Mali qui va apprécier cela.
Je crois que ce qu’il s’est passé au Mali dans ces deux semaines, édifie nos dirigeants qui pensent que nous devons tout accepter, être là seulement pour leur dire que vous faites bien. Nos peuples doivent se réveiller et comprendre que leurs destins c’est dans leurs mains. Il faut nécessairement que cela soit compris. Je sais qu’on m’a qualifié de beaucoup de qualifications que j’accepte volontiers de mener ce combat. D’imam politique, d’imam rigoriste, de tout ce qu’ils veulent, c’est leur droit de me qualifier comme ils veulent. L’essentiel pour moi est de mener cette bataille et je le mène avec conviction et force morale… », a déclaré l’imam Mahmoud Dicko.